La rigidité d'un mât dépend du module du composite utilisé (à épaisseur et à diamètre égal, un tube en caoutchouc sera moins raide qu'un tube en acier), mais aussi de l'inertie du mât (à poids égal, il est plus facile de fléchir un tube de 50 mm de diamètre qu'un tube de 100 mm de diamètre).
Par conséquent, le calcul d'un mât est un compromis entre sa section, son épaisseur et le module de la fibre utilisée, tout en tenant compte des forces en présence dans chaque panneau (distance entre le pont et le premier étage de la barre de flèche ou distance entre deux étages de barres de flèche)
Pour des bateaux de tailles équivalentes, le poids et la section d'un mât seront différents en fonction du couple de redressement du bateau, de l'emplacement et du nombre de cadènes (plus ou moins de compression sur le mât), du nombre de barres de flèche et de leur angulation, de la présence ou non de pataras et de bastaques (tenue longitudinale du mât différente) , mais aussi des voiles (présence ou nom d'un code 0 en tête de mât par exemple). Les coefficients de sécurité qui varient en fonction de l'utilisation du mât : course, croisière, entrent aussi dans les calculs.
Par conséquent, en fonction des différents critères choisis ou imposés, la section du tube pourra être différente, ce qui entrainera plus ou moins de fardage.